Suisse-France: 1-1
Premier élément à noter, les deux palmarès ont récompensé, dans la catégorie branding et design, des acteurs de l’industrie aéronautique :
La compagnie Swiss pour l’ADC, avec l’excellente plateforme « Made for Switzerland ».
Paris Aéroport pour le Club des AD, et le très beaux travail transversal réalisé, de l’identité à la communication.
Au delà de l’exécution créative, à la fois très cohérente dans les deux cas et pourtant malléable en fonction du support choisi, on peut noter une approche stratégique similaire : la création d’un territoire de communication (on en a parlé ici) construit autour de la revendication des valeurs attribuées au pays d’origine.
Deuxième point commun, la récompense de travaux dans la catégorie digitale qui mettent en œuvre des idées parfaitement taillées pour les réseaux sociaux :
La campagne « Ripping Instagram Apart », par nos comparses de Calvacade, qui démontre une très bonne utilisation opportuniste des contenus produits sur les réseaux sociaux.
L’opération « Louise Delage », ou l’utilisation parfaite des ressorts induisant du trafic sur Instagram : la multiplicité des hashtags, la mise en scène – égocentrée -d’une personnalité féminine et de son corps, la multiplicité et la fréquence des situations photographiées.
Troisième point, toujours dans la catégorie digitale, des idées qui sont moins des idées conceptuelles que des astuces, ce qui n’enlève en rien, au contraire, à leur pertinence:
La campagne « Search Racism » qui capitalise de manière intelligente sur les possibilités de personnalisation extrême qu’offre Youtube dans le placement des pre-roll parmi les milliards de vidéos thématiques.
L’application Air France Cinéma to Go qui permet aux clients Air France Business de pouvoir finir chez eux ou à leur hôtel, gratuitement, le film qu’ils n’ont pas eu le temps de finir à bord. Un vrai insight pour une idée maline.
Quatrième et dernier sujet, la récompense de projets très ambitieux dans les domaines de l’architecture et de l’événementiel :
La façade animée du Kunstmusem de Bâle, une vraie prouesse architecturale et technique, autant qu’une réussite – subjective ;-)- esthétique.
Le stunt lumineux de Cartier a Dubaï sur la plus haute tour du monde. Une idée pas nouvelle (Citroën l’a déjà fait dans les années 20 sur la tour Eiffel), mais particulièrement bien exécutée et époustouflante dans le cas de Cartier
On verra si ces tendances sont confirmées et récompensées à Cannes, LA grand messe de la profession. En attendant, qui aurait pensé que la Suisse et la France partageaient autant de points communs, dans ce domaine au moins ?!
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