Un monde s’achève

#Branding #Digital #Finance
La fin du secret bancaire en Suisse oblige l’ensemble de l'industrie de la gestion de fortune à se réinventer, à la fois en matière d’offre de service et, c’est lié, en matière de positionnement et de stratégie de communication. Un travail que nous avons effectué pour Wedge Associates, un gérant de fortune genevois, nous a donné l’occasion de nous pencher sur ce marché en pleine mutation.

Jusqu’à présent, protégé par le confort ouaté du secret bancaire, les banques privées, gérants de fortune et autres family office ont pu prospérer en Suisse, sur une triple promesse de discrétion et confiance dans le service, prudence et sécurité dans la gestion, le tout au service de la transmission du patrimoine des plus fortunés. Un triptyque de valeurs revendiqué via la communication des plus grandes institutions et incarné par l’image d’Epinal de la banque privée, de ses salons confortables, la jovialité autant que l’austérité de ses banquiers.

 

Aujourd’hui, ce monde est en train de changer profondément sous l’effet de nouvelles règlementations, et contraint de s’adapter ou de disparaître. Et comme toujours, la communication est le reflet, voire le point de fixation de ces bouleversements. Personne ne le dit mieux que Lombard Odier, qui invite littéralement à repenser le métier (« Rethink Everything»).

Au delà de ce constat, on peut noter une évolution sur trois points bien précis.

 

La premier, c’est la réinterprétation de la notion de transmission par une projection vers un futur nouveau et exaltant, avec en sous jacent la notion d’innovation. La banque privée, le gérant de fortune n’est plus simplement le garant d’un patrimoine à transmettre, il est là pour accompagner ses clients dans l’avènement d’un futur pleins d’opportunités. C’est Julius Baer qui préempte ce territoire, de manière très efficace.

Le deuxième, c’est le glissement des notions de discrétion et confiance vers celles, plus globales, de relation et de service. On n’attend plus simplement de son banquier privé une discrétion de bon aloi, mais une force de proposition, de conseil et un accompagnement de tous les instants. Cela suit aussi la tendance sociétale vers des services sur-mesure, encore plus vraie pour une clientèle fortunée. Crédit Suisse incarne parfaitement cette dimension dans sa dernière campagne. Swissquote, conformément à son business model, propose même au client de se prendre lui-même en charge. On n’est jamais mieux servi que par soi-même dit-on.

Enfin, il s’agit aujourd’hui de passer d’un discours axé sur une approche sécuritaire de la gestion à un discours axé sur la performance. La clientèle actuelle, malgré l’incertitude sur les marchés et les conditions macro-économiques, attend davantage qu’une consolidation : elle veut de la performance, du résultat, de la croissance dans le nouveau monde qui vient. C’est ce territoire que nous avons décidé d’approfondir pour la communication de Wedge Associates, incarné par sa nouvelle signature : « Une nouvelle génération de family office » et son identité inspirée des courbes de croissances des indices boursiers.

La fin d’un monde oui. Mais l’avènement d’un nouveau monde plein de nouvelles opportunités. Un programme à suivre… de très près !

Vous avez aimé cette analyse, ainsi que notre travail pour Wedge?

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